Author(s):
Maria de Jesus Cabral
Date: 2009
Origin: Carnets, Revista Electrónica de Estudos Franceses
Description
In the poetic itinerary of Emile Verhaeren, “Le Passeur d’eau” – as in the entire series of Villages Illusoires, appears in many ways as a transitional poem, between the first “Black Trilogy”, marked by the schopenhauerian pessimism, and the new ethic-aesthetic of Campagnes hallucinées. In this article
we propose to show how the water theme – recurring in the Verhaerenian work – associated to the daily effort of “passeur” and to the human energy and to hope always renovated, acquires a mainly symbolic dimension. Water, the reflect of creation where the boatman’s gesture at the wheel of his small boat and the poet become one, reconciling in an inseparable way the poetics and ethics, representing a work “follement” turned towards the future, in the pivotal moment of awakening of Belgian literature.
Keywords: Verhaeren, Symbolism, Schopenhauer, ethics, water, “passeur” Dans l’itinéraire poétique d’Emile Verhaeren, “Le Passeur d’eau”, ainsi que la série des Villages illusoires, apparaissent à bien des égards comme des poèmes de transition, entre la première “Trilogie noire” toute empreinte du pessimisme schopenhauerien, et la nouvelle E(s)th(ét)ique “sociale” ouverte par les Campagnes hallucinées. Nous nous proposons dans cet article de mettre en évidence comment la thématique de l’eau – transversale dans l’oeuvre verhaerenienne – associée à l’effort quotidien du passeur et à l’énergie humaine acquiert une dimension largement symbolique. L’eau, reflet de la création où le geste du batelier au gouvernail de sa barque et celui du poète ne font
qu’un, relaient de façon prégnante la poétique et l’éthique, configurant une oeuvre “follement” tournée vers l’avenir, au moment charnière de l’éveil des Lettres Belges.
Mots-clés: Verhaeren, Symbolisme, Schopenhauer, éthique, eau, “passeur”